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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a récemment observé une hausse de signalements liés à des produits qui contiennent du cannabidiol associé à d’autres substance actives.
Le nombre de cas d’intoxication signalés est en augmentation depuis 2021
Entre 2021 et 2024, le réseau d’addictovigilance a recensé 59 cas d’intoxication associés à des produits de type « CBD + substance active ». Cinq de ces cas ont été jugés graves. Les produits en cause se présentent principalement sous la forme d’e-liquides, d’huiles ou de fleurs dites « enrichies ».
Dans la grande majorité des cas, les substances ajoutées n’étaient pas mentionnées sur l’emballage ou pas clairement identifiables. Elles exposent les utilisateurs à un risque non anticipé. Les personnes touchées sont essentiellement des hommes âgés de 21 à 40 ans qui ont consommé ces produits à des fins récréatives. Les principaux symptômes recensées sont des troubles cardiovasculaires (tachycardie, hypertension), des troubles neurologiques (convulsions, altération de la conscience) ou des états anxieux. Plusieurs cas ont même nécessité une prise en charge hospitalière.
Certains produits renferment des cannabinoïdes de synthèse non autorisés
L’analyse de certains produits a mis en évidence la présence de cannabinoïdes de synthèse, comme le HHC, le THCP ou encore des dérivés du THC, souvent sans que cela soit mentionné sur l’étiquette. Ces substances peuvent induire des effets psychotropes marqués, plus puissants que le THC naturel, et ne font l’objet d’aucune autorisation de mise sur le marché.
Dans sa note, l’ANSM souligne que cette absence d’étiquetage fiable pose un réel problème de traçabilité et de sécurité pour les consommateurs. Elle rappelle que l’usage et la commercialisation de ces cannabinoïdes sont interdits en France, car ils sont classés comme stupéfiants.
L’ANSM appelle à la vigilance et renforce le suivi du marché
L’Agence appelle les consommateurs à faire preuve de prudence et à vérifier l’origine et la composition des produits à base de CBD. Elle invite aussi les médecins à déclarer tout effet indésirable suspecté via le réseau d’addictovigilance. Les autorités poursuivent leurs efforts de surveillance du marché, en collaboration avec les autorités européennes, pour encadrer plus strictement la fabrication, la vente et la distribution des produits.
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