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Un impact sur le métabolisme des graisses
L’organisme stocke les graisses sous deux formes principales : les adipocytes blancs, qui emmagasinent l’énergie, et les adipocytes bruns, plus actifs sur le plan métabolique et capables de brûler des calories pour produire de la chaleur.
Une étude publiée dans Molecular and Cellular Biochemistry suggère que le CBD favoriserait le phénomène de “browning”, c’est-à-dire la conversion des adipocytes blancs en adipocytes bruns.
Ce processus repose sur l’activation de protéines clés comme UCP1 et PGC-1α, impliquées dans la thermogenèse mitochondriale. En stimulant ce mécanisme, le CBD pourrait théoriquement augmenter la dépense énergétique de l’organisme. Bien que cette action soit prometteuse, elle a pour l’instant été observée sur des cultures cellulaires et des modèles animaux. Son impact sur l’humain reste encore à valider.
CBD et régulation de l’appétit : un effet modulateur ?
Contrairement au THC, bien connu pour son action orexigène, le CBD semble avoir un effet plus complexe sur la sensation de faim. Une étude menée auprès d’enfants épileptiques traités avec du CBD a montré qu’environ 28 % des patients ressentaient une diminution de leur appétit. Cet effet pourrait s’expliquer par une modulation hormonale, notamment une diminution des niveaux de ghréline (hormone de la faim) et une augmentation de la leptine (hormone de la satiété).
Ces observations restent à nuancer : l’effet du CBD sur l’appétit semble dépendre du profil métabolique des individus et du dosage administré. Si certaines études rapportent une diminution des fringales, d’autres suggèrent une absence d’effet significatif.
Le système endocannabinoïde, clé de la régulation pondérale ?
Le système endocannabinoïde joue un rôle dans l’équilibre énergétique et la prise de poids. Il régule notamment l’appétit, la dépense énergétique et le stockage des graisses via les récepteurs CB1 et CB2.
Chez les personnes en surpoids, une hyperactivation des récepteurs CB1 est souvent observée, favorisant l’augmentation de l’appétit et du stockage lipidique. C’est ce mécanisme qui a conduit au développement du rimonabant, un médicament anti-obésité qui bloquait l’action des récepteurs CB1, mais qui a été retiré du marché en raison d’effets secondaires psychiatriques sévères.
Le CBD, quant à lui, agit comme un modulateur : il ne bloque pas complètement CB1, mais en limite l’activation excessive, ce qui pourrait théoriquement aider à réguler la prise de poids, sans les risques associés aux inhibiteurs directs de ce récepteur.
Que disent les études cliniques sur l’humain ?
- Un essai clinique de 13 semaines sur des patients diabétiques de type 2 a montré aucune différence significative sur le poids après un traitement au CBD.
- Une revue systématique de 2022 conclut qu’aucune preuve chez l’humain ne permet d’affirmer que le CBD entraîne une perte de poids directe.
Le CBD peut-il faire maigrir ?
Le CBD n’est pas une solution miracle pour perdre du poids, mais il peut influencer certains processus impliqués dans la régulation du métabolisme. En agissant sur l’appétit et le stockage des graisses, il pourrait aider certaines personnes à mieux gérer leur poids.
Mais attention, ses effets varient selon les personnes qui en consomment. Ils doivent être intégrés dans une approche globale avec une alimentation équilibrée et du sport.
Quel dosage pour maigrir ?
Il n’y a pas de dosage « unique » adapté à la perte de poids. La réponse au CBD est individuelle : cela dépend du mode de consommation adopté, du métabolisme et du mode de vie de chaque consommateur.
Le CBD brûle-t-il les graisses ?
Il n’agit pas comme un brûleur de graisses classique, mais il peut aider à optimiser la gestion énergétique du corps en complément d’un mode de vie sain.
Quelles conclusions peut-on tirer ?
Si les premières données scientifiques suggèrent un impact sur la gestion du poids, elles sont insuffisantes pour affirmer que cette molécule est une solution contre l’obésité ou la prise de poids.