Poids, métabolisme, absorption : pourquoi réagissons nous différemment ?

métabolisme et poids : quel impact ?

Lorsque l’on cherche à ajuster sa consommation d’une substance, qu’il s’agisse de nutriments, de médicaments ou de compléments comme le CBD, il est nécessaire de comprendre que notre organisme ne fonctionne pas selon une équation universelle.

 

Le rôle du poids corporel dans la distribution des substances

Plus un individu est corpulent, plus la substance sera diluée dans un volume corporel important, ce qui peut réduire sa concentration active et donc son effet. À l’inverse, une personne plus légère aura tendance à ressentir plus intensément les effets à dosage équivalent.

Mais ce n’est pas seulement une question de masse corporelle. La composition du corps entre en jeu : les personnes ayant un taux de masse grasse plus élevé peuvent stocker certaines substances lipophiles (comme le CBD ou certains médicaments), ce qui ralentit leur diffusion dans le sang et prolonge leurs effets.

À l’inverse, une personne plus musclée, avec une masse hydrique plus importante, pourra éliminer plus rapidement certaines molécules hydrosolubles.

 

Métabolisme rapide vs métabolisme lent : un impact sur l’absorption et l’élimination

Le métabolisme se définit comme l’ensemble des réactions chimiques qui permettent à notre corps de transformer et d’utiliser l’énergie et les substances qu’il absorbe. Il peut être rapide ou lent, influençant ainsi la manière dont un composé est assimilé, transformé et évacué.

  • Un métabolisme rapide signifie que l’organisme traite plus vite les substances : celles-ci sont absorbées rapidement, mais aussi éliminées plus vite. Une personne avec ce profil pourra nécessiter des doses plus élevées ou des prises plus fréquentes pour maintenir un effet stable.
  • Un métabolisme lent, en revanche, entraîne une assimilation plus progressive et une élimination retardée. Les effets seront plus longs à apparaître, mais aussi plus durables. Dans ce cas, une faible dose peut suffire pour obtenir un effet optimal, et une surconsommation pourrait entraîner une accumulation indésirable dans l’organisme.

Cette vitesse métabolique est en partie génétique, mais elle peut aussi être influencée par des habitudes de vie : une personne pratiquant beaucoup de sport brûlera plus rapidement certaines molécules, tandis qu’un métabolisme au ralenti (par exemple en raison d’un trouble thyroïdien) aura tendance à les stocker plus longtemps.

 

Quels facteurs influencent l’assimilation ?

Outre le poids et le métabolisme, d’autres éléments entrent en jeu dans la manière dont notre organisme absorbe et réagit aux substances.

L’âge

Avec le temps, le métabolisme ralentit et les fonctions hépatiques et rénales deviennent moins efficaces qui modifie la manière dont le corps élimine certaines substances.

L’activité physique

Une personne active a un métabolisme plus dynamique qui favorise une élimination plus rapide. À l’inverse, un mode de vie sédentaire peut prolonger les effets d’une substance.

L’alimentation

Ce que nous mangeons peut accélérer ou ralentir l’absorption d’un composé. Par exemple, les graisses augmentent la biodisponibilité des substances lipophiles comme le CBD, tandis que certains aliments ralentissent l’absorption de médicaments en interférant avec leur métabolisme hépatique.

 

Ajuster en fonction des réactions individuelles

L’adaptation du dosage repose avant tout sur l’écoute de son corps : deux individus avec un poids et un métabolisme similaires peuvent malgré tout réagir différemment à une même quantité d’une substance. D’où l’importance d’observer ses réactions et d’ajuster progressivement.

Comment reconnaître les signes d’un dosage inadapté ?

  • Trop faible : l’absence d’effet est le premier signe. Si, après une prise, aucun changement n’est perceptible sur une durée raisonnable, cela peut signifier que la quantité absorbée est insuffisante. Dans le cas du CBD, par exemple, une dose trop basse peut ne pas produire l’effet apaisant ou anti-inflammatoire recherché.
  • Trop élevé : à l’inverse, un surdosage peut entraîner des effets secondaires. Selon la substance, cela peut aller de simples inconforts (somnolence excessive, sensation de flottement, troubles digestifs) à des réactions plus marquées (malaise, agitation, nausées).

Ecouter son corps et de tenir un journal de consommation

Noter ses prises dans un journal de consommation aide à identifier les quantités et à comprendre la réaction de son corps.

  • La dose ingérée et la forme du produit (huile, gélule, infusion, etc.)
  • Le moment de la prise et les circonstances (à jeun, après un repas, avant de dormir…)
  • Les effets ressentis et leur durée

Avec le temps, ces observations permettent d’ajuster progressivement la consommation pour atteindre le résultat souhaité sans inconfort.

Adapter en fonction du moment de la journée et du contexte d’usage

Le bon dosage ne dépend pas seulement de la quantité, mais aussi du timing et des besoins spécifiques. Certains moments sont plus propices que d’autres !

  • Pour favoriser la détente ou le sommeil : Une prise en fin de journée, avec une dose légèrement plus élevée, peut être plus efficace.
  • Pour améliorer la concentration ou réduire le stress en journée : Une dose plus faible, répartie en plusieurs prises, permet d’obtenir un effet stable sans somnolence.
  • Dans un contexte particulier (douleurs, anxiété passagère, performance physique ou intellectuelle) : Une prise ciblée avant l’événement peut être plus pertinente qu’une consommation régulière.

 

Attention aux interactions avec d’autres substances

Le corps est un écosystème chimique complexe, où chaque molécule peut influencer l’action d’une autre. Certains aliments, médicaments ou substances peuvent modifier l’absorption et l’efficacité de ce que l’on consomme :

Les médicaments

Des substances sont métabolisées par le foie via les enzymes du cytochrome P450. Par exemple, le pamplemousse est connu pour inhiber cette voie et augmenter l’effet de certains médicaments. Le CBD, lui aussi, peut ralentir ce métabolisme et entraîner une accumulation de certains composés actifs.

L’alcool et la caféine

Ces deux substances ont un impact direct sur le système nerveux et peuvent soit amplifier, soit atténuer l’effet recherché. L’alcool peut accentuer la sédation d’un complément relaxant, tandis que la caféine peut en contrecarrer l’effet.

Les interactions alimentaires

Certains nutriments facilitent ou freinent l’absorption d’une molécule. Par exemple, les lipides améliorent la biodisponibilité du CBD, tandis que des fibres en excès peuvent ralentir l’absorption de certains minéraux.

 

Respecter les recommandations et éviter les excès

Même une substance aux effets positifs peut devenir problématique en cas d’abus.

  1. Suivre les dosages recommandés : ils sont établis en fonction de tests scientifiques et d’observations cliniques. Une augmentation excessive ne garantit pas une meilleure efficacité et peut, au contraire, entraîner des effets secondaires.
  2. Observer des pauses : certains produits, notamment les compléments alimentaires ou les substances agissant sur le système nerveux, nécessitent des périodes de pause pour éviter une accoutumance et préserver leur efficacité.
  3. Ne pas multiplier les produits aux effets similaires : accumuler plusieurs substances aux propriétés identiques peut amplifier certains effets indésirables et compliquer leur régulation dans l’organisme.

 

Consulter un médecin en cas de doute

Même avec une approche réfléchie et un suivi attentif de sa consommation, certaines situations justifient une consultation auprès d’un professionnel de santé. C’est notamment le cas pour les personnes suivant un traitement médical. La prise conjointe de plusieurs substances peut entraîner des interactions parfois méconnues. Un médecin ou un pharmacien est le mieux placé pour évaluer les risques et ajuster les dosages si nécessaire.

Les femmes enceintes doivent aussi redoubler de vigilance : certaines molécules peuvent traverser la barrière placentaire ou se retrouver dans le lait maternel, avec des conséquences potentielles sur le développement du fœtus ou du nourrisson. Face aux incertitudes scientifiques qui entourent certaines substances, la prudence reste de mise : il est déconseillé d’en consommer.

Les personnes qui souffrent du diabète ou des troubles hépatiques et rénaux doivent aussi prendre en compte les particularités de leur métabolisme. Un organisme fragilisé ou fonctionnant différemment peut modifier l’absorption et l’élimination de certaines substances. Dans ces cas, l’automédication ou l’expérimentation sans encadrement médical peuvent présenter des risques évitables.