Ce que vous trouverez dans cet article :
- Les effets secondaires les plus courants associés à la consommation de fleur de CBD
- Le point sur les risques de surdosage et d’addiction de la fleur de CBD
- Le point sur les risques d’interactions médicamenteuses et sur les précautions à prendre
- L’avis du Conseil d’État sur les risques causés par la consommation de fleur de CBD
À retenir : hors interactions médicamenteuses, la fleur de CBD présente en réalité très peu de risques pour la santé. L’avis d’un médecin est conseillé avant consommation en cas de pathologie existante ou de traitement médical en cours.
Effets indésirables potentiels de la fleur de CBD
Bien que le cannabidiol (CBD) soit généralement bien toléré et considéré comme sûr, il peut néanmoins entraîner certains effets indésirables, en cas de surdosage ou de sensibilité individuelle. Selon l'Assurance Maladie, voici les principaux effets secondaires que les utilisateurs peuvent rencontrer :
- Somnolence : cette caractéristique peut être bénéfique pour les personnes souffrant d'insomnie, mais elle peut représenter un risque dans des situations nécessitant une pleine alerte.
- Troubles digestifs : ces symptômes peuvent souvent être atténués par la réduction de la dose ou la prise de CBD avec de la nourriture
- Perte de poids : bien que moins courant, certains utilisateurs ont signalé une perte de poids après l'utilisation prolongée de CBD. Les études suggèrent que la perte de poids pourrait être due à des effets sur l'appétit ou le métabolisme.
D’autres effets indésirables peuvent inclure une sensation de bouche sèche, des étourdissements ou des nausées. Découvrez notre article dédié sur les effets secondaires du CBD.
Comment éviter les effets indésirables ?
Il est toujours préférable de commencer avec une faible dose de CBD et de l'augmenter progressivement selon les besoins et la tolérance individuelle, afin de minimiser les risques d’effets indésirables tout en permettant d'évaluer la réponse du corps au produit. Une modification temporaire de la routine est également conseillée, le temps d’analyser la réaction du corps, et ce afin de minimiser les risques environnementaux. La somnolence et la perte d’attention ne sont pas compatibles avec tout type d’activité ! En France, il est d’ailleurs interdit de conduire suite à la consommation de fleur de CBD.
En cas d'apparition d'effets indésirables, il est recommandé de consulter un professionnel de santé. Tout particulièrement si les symptômes persistent ou s'aggravent.
À retenir
Le surdosage est-il possible avec la fleur de CBD ?
Le rapport rédigé par l’organisme Drogues Info Service datant d’avril 2024 (PDF) indique : « La surdose de CBD n’entraîne pas de risque grave. Elle se traduit par une sensation d’engourdissement et de raideur musculaire. »
En clair : la concentration de THC dans les produits vendus légalement en France est clairement insuffisante pour entraîner des risques sérieux pour la santé dans le cadre d’une consommation de produits à base de fleur de CBD.
Est-il possible de devenir dépendant à la fleur de CBD ?
Toujours selon le rapport rédigé par l’organisme Drogues Info Service : « En l’état actuel des connaissances, le CBD ne semble pas avoir de potentiel addictogène, et il n’entraîne pas de tolérance, même à forte dose. »Contrairement au THC, la fleur de CBD ne provoque pas d’addiction. Elle peut même être utilisée en complément d’autres méthodes et traitements pour sortir progressivement d’une forme de dépendance au THC.
Risques d'interactions de la fleur de CBD avec d'autres médicaments
La fleur de CBD est reconnue pour ses multiples bénéfices potentiels sur la santé. Mais comme toute substance active, le cannabidiol n'est pas exempt de risques, notamment en ce qui concerne les interactions médicamenteuses. Ces interactions peuvent affecter la manière dont les médicaments sont métabolisés par le corps, potentiellement en augmentant ou en diminuant leur efficacité, et parfois en provoquant des effets indésirables. Voici quelques cas spécifiques où la fleur de CBD est fortement déconseillée (source gouvernementale à consulter) :
- Insuffisance hépatique. Les personnes souffrant de mauvais fonctionnement du foie doivent faire preuve de prudence, car le CBD est métabolisé par le foie. Un foie affaibli peut avoir du mal à traiter cette substance, augmentant ainsi le risque d'effets secondaires toxiques.
- Traitement antiépileptique. Les médicaments antiépileptiques tels que le valproate et le clobazam peuvent voir leurs effets sédatifs amplifiés lorsqu'ils sont combinés avec le CBD. Cette interaction peut conduire à une somnolence accrue, ce qui est particulièrement préoccupant dans des activités qui requièrent de la vigilance, comme la conduite.
- Évérolimus. Utilisé principalement en cancérologie, l'évérolimus peut être affecté par la consommation de CBD, qui peut augmenter l'absorption de ce médicament. Cette interaction risque de conduire à un surdosage, exposant le patient à des risques graves pour sa santé.
La note rédigée par l’Association Française des centres d’Addictovigilance (PDF) mentionne de son côté les interactions suivantes :
- Médicaments antiépileptiques (un constat qui vient compléter celui de l’Assurance maladie) : le CBD peut augmenter les niveaux plasmatiques de certains médicaments antiépileptiques comme le topiramate et le N-Desmethylclobazam, le métabolite du clobazam. Cette interaction peut renforcer les effets sédatifs.
- Anticoagulants (Warfarine) : l'interaction entre le CBD et la warfarine peut être particulièrement risquée en raison de la marge thérapeutique étroite de l'anticoagulant. Des études ont montré que le CBD peut augmenter les niveaux d'INR, nécessitant souvent une réduction de la dose de warfarine pour éviter des complications hémorragiques graves.
- Immunosuppresseurs (Tacrolimus) : le CBD a également été montré du doigt pour sa capacité à augmenter les concentrations plasmatiques de tacrolimus, ce qui pourrait augmenter le risque de toxicité rénale chez les patients sous immunosuppresseurs.
- Méthadone : le CBD peut augmenter les concentrations plasmatiques de méthadone en inhibant les enzymes qui interviennent dans sa dégradation. Cela peut conduire à un surdosage, particulièrement préoccupant étant donné la faible marge thérapeutique de la méthadone.
Quelques conseils de précaution
L’avis du conseil d'état sur le risque posé par la fleur de CBD
Le débat sur la légalité de la commercialisation des fleurs de CBD en France a été marqué par une décision importante du Conseil d'État fin 2022, qui a clarifié la position légale de ces produits sur le marché français. Le Conseil d'État a examiné les risques associés à la consommation de CBD et son impact potentiel sur la santé publique.
Contexte : l'arrêté d'interdiction en vigueur visant la vente des fleurs et feuilles de CBD depuis fin 2021 était alors fortement contesté. La mesure était jugée disproportionnée au regard des risques pour la santé publique. Le Conseil d'État a donc été saisi pour juger de la légalité de cet arrêté.
Légalisation du CBD : comprendre la décision du Conseil d’État
- Les preuves scientifiques actuelles indiquent que le CBD, en tant que molécule isolée et à des taux de THC inférieurs à 0,3 %, n'entraîne pas de risques pour la santé qui justifieraient une interdiction totale de sa commercialisation.
- Le Conseil souligne que les risques pour la santé dépendent fortement des quantités de THC effectivement ingérées, qui doivent rester en dessous du seuil réglementaire pour éviter des effets psychoactifs indésirables.
Conclusion du Conseil d’État : les feuilles et fleurs de variétés de CBD contenant moins de 0,3 % de THC ne présentent pas de risques pour la santé publique justifiant une interdiction complète de leur vente.
